Le président du Comité international olympique (CIO) Thomas Bach annonce l'élection des Alpes françaises pour organiser les Jeux olympiques d'hiver 2030 le 24 juillet 2024 ( AFP / Fabrice COFFRINI )
Val d'Isère, Courchevel, La Plagne: la commission du Comité international olympique (CIO) dédiée au suivi des JO-2030 dans les Alpes françaises se rend pour la première fois dès lundi dans plusieurs stations qui devraient accueillir des compétitions, même si la carte définitive des sites n'est pas encore arrêtée.
Ces Jeux olympiques, attribués à la France en juillet 2024, vont se dérouler autour de quatre grands pôles: Nice accueillera les épreuves de glace, tandis que celles sur neige auront lieu en Savoie, en Haute-Savoie et dans le Briançonnais.
De lundi à mercredi, la commission de coordination des Jeux d'hiver des Alpes françaises 2030, dont la composition a été dévoilée en septembre, va faire son premier état des lieux en Savoie et Haute-Savoie. Elle visitera des sites qui sont en grande majorité intégrés dans le "schéma préférentiel" des JO - encore non définitif - élaboré par le Comité d'organisation des jeux olympiques et paralympiques français (Cojop).
Mais la délégation du CIO ira aussi à Val d'Isère, qui n'est pas encore sur ce schéma. La station chère à Jean-Claude Killy, champion olympique à Grenoble en 1968 et coprésident des JO-1992 à Albertville, était présente dans le dossier de candidature mais elle en avait ensuite été retirée, avant de finalement revenir dans le jeu.
"Le Cojop et toutes les parties prenantes souhaitent intégrer cette station emblématique pour sublimer les épreuves de ski alpin. Les discussions sont en cours avec la collectivité pour rendre cette intégration possible tout en maintenant l'équilibre budgétaire du projet, par des engagements clairs", avait ainsi indiqué en juillet le comité d'organisation.
Deux autres dossiers restent encore en suspens pour finaliser la carte des sites: la localisation des Jeux paralympiques, qui se tiendront dans la foulée des JO, ainsi que le choix de l'anneau de vitesse pour le patinage.
- Turin ou Heerenveen -
La France ne disposant pas d'un tel équipement et ayant repoussé l'idée de s'en doter, décision a été prise d'organiser à l'étranger les épreuves de patinage de vitesse. Le Cojop doit ainsi trancher entre l'Oval de Turin en Italie, et le Thialf d'Heerenveen aux Pays-Bas.
"L'Italie, ça me paraît à côté de chez moi. Les Alpes françaises, les Alpes Italiennes, ce sont les Alpes", mettait en avant en octobre Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur, une des deux régions-hôtes, avant de rajouter: "maintenant, si c'est pour perdre de l'argent en Italie, autant qu'on aille en gagner en Hollande", où le patinage est le sport-roi.
Un conseil d'administration du Cojop prévu le 15 décembre doit examiner ces deux dossiers mais ne devrait pas encore rendre de décision.
Carte montrant les emplacements des sites prévus pour les Jeux olympiques d'hiver de 2030 dans les Alpes françaises et les temps de trajet de l'un à l'autre ( AFP / Ilan LEVI )
Lors des visites de chantier et réunions plénières programmées à Val d'Isère, Courchevel, La Plagne, La Clusaz et au Grand Bornand pendant ces trois jours, la délégation du CIO sera accompagnée par l'ensemble des représentants du sport français, de la ministre Marina Ferrari aux présidents des régions Paca et Auvergne-Rhône-Alpes (Aura), sans oublier des élus locaux ou encore des responsables de fédérations.
La commission de coordination est présidée par Pierre-Olivier Beckers-Vieujant, qui l'avait déjà pilotée pour les Jeux de Paris 2024. Elle est composée de représentants du CIO, de fédérations internationales de sports ainsi que d'athlètes et d'experts. Christophe Dubi, directeur exécutif des JO du CIO, sera également présent.

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